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Informations sur les luttes de classe
Informations sur les luttes de classe
  • Ce blog contiendra diverses informations concernant les actuelles luttes de notre classe (le prolétariat) qui s'affronte à son ennemi historique (le capital). Nous appelons tout militant prolétarien à alimenter ce blog en envoyant ses informations...
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18 octobre 2011

Angleterre - août 2011

Salut à nos frères de classe en Angleterre !



« Oisifs, les riches forçaient les autres à travailler ; voleurs, ils leur interdisaient de voler ; puis ils en faisaient des voleurs par une loi du Parlement et les pendaient. Pourtant, ils étaient tous égaux aux yeux de Dieu. » (1)

Pour nous, les gueux, rien n’a changé, nous sommes toujours dépossédés de tout. Notre lot reste le même, celui de subir le travail forcé ou de crever dans la misère. La force avec laquelle la bourgeoisie nous impose cet esclavage salarié peut diminuer en proportion de la radicalité de nos luttes. Par les quelques commentaires qui suivront nous avons voulu, contre tous ceux qui de par le monde salissent nos luttes, saluer nos frères d’Angleterre qui se sont courageusement affrontés au capitalisme et à ses larbins.
Tottenham (Londres), 06 août 2011, un samedi comme un autre, un prolétaire noir nommé Mark Duggan, père de quatre enfants, est assassiné par la police, lors d’une « opération contre la criminalité au sein de la communauté noire », comme ils disent. Encore un ! Encore un "gangster" pris dans les filets de la police, diront les uns ; un "dealer" en moins, diront les autres. Mais aussitôt, comme c’est souvent arrivé lors d’événements de ce genre, entre 100 et 300 prolétaires, qui en ont ras le bol de se faire tirer comme des lapins, manifestent devant le poste de police local pour demander des comptes. Bien que cette manifestation ait été qualifiée de pacifiste par les journalistes, elle finira par tourner au vinaigre. Le fait même que quelques centaines de prolétaires réclament des explications est perçu comme une menace par la bourgeoisie qui restera près de cinq heures sans réaction. Face à un tel mépris, la tension monte, une fille de 16 ans est brutalisée et arrêtée par les forces anti-émeutes. A partir de là, tout part en vrille, c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres. Les premières vitrines de banques et de magasins volent en éclats, un commissariat est attaqué, des immeubles sont brûlés…
Très vite, Tottenham fait figure d’exemple à suivre. Dans la plupart des quartiers pauvres de Londres (Croydon, Ensfield, Ealing, Hackney, Peckham, Brixton, Isungton…) toutes les frustrations s’expriment. Dans la nuit de dimanche à lundi des incursions auront lieu dans quelques quartiers touristiques ou huppés tels qu’Oxford Circus, Camden, Notting Hill. Puis ce sera au tour de Birmingham, Nottingham, Leicester, Manchester, Wolverhampton, West Bromwich, Liverpool et Bristol de s’enflammer.
La peur change momentanément de camp :
Surprise et dépassée par l’ampleur des réactions prolétariennes, la bourgeoisie mondiale n’a eu qu’une réponse : appeler à la délation et à la répression tous azimuts. Et, comme à son habitude, elle va chercher à nous coller une étiquette sur le dos. A Londres, elle va faire de nous des criminels, des voyous, des casseurs, des voleurs. Ailleurs, elle nous taxe d’islamistes, de terroristes, d’indignés…
Nous criminaliser, nous dénigrer, rendre illégitimes nos luttes c’est justifier sa répression. Pour organiser cette criminalisation, elle utilise tous les moyens de répression mis à sa disposition, dont la presse (cette chienne fidèle aux ordres) qui prendra fait et cause pour la défense de la sécurité bourgeoise via une gigantesque campagne médiatique de dénigrement. Criminaliser les prolétaires en lutte pour obtenir l’adhésion à la répression du citoyen/spectateur. Mieux, il faut que le citoyen/mateur appelle de tous ses vœux « le retour à la sécurité ». Il faut tout faire pour organiser une séparation dans notre classe, tout faire pour empêcher toute solidarité. Elle veut aussi justifier le déploiement de son arsenal militaire pour réprimer tous ceux qui osent relever la tête, face à la vie de merde que le capitalisme nous impose jour après jour.
La campagne de dénigrement et la répression iront crescendo. Ministres, pisses-copies patentés et autres spécialistes universitaires se déchaîneront :
- Les ambassades US et belge préviennent leurs ressortissants : « Les touristes belges sont invités à faire preuve de prudence lors de leurs sorties nocturnes… et d’éviter les manifestations ». Le message est clair : continuez à être des touristes, n’entrez pas en contact avec eux et n’essayez pas d’être solidaire, ne vous unissez pas à eux. Sinon, ce sera à vos risques et périls.
- « Les Jeux Olympiques auront lieu comme prévu ! » nous disent-ils… alors que leurs putains de JO n’auront lieu que dans un an ! La bourgeoisie pense immédiatement à son portefeuille et calcule déjà les pertes potentielles: « si seulement 1% des touristes attendus choisissent une autre destination, l’économie britannique perdra 520 millions de livre dans les douze prochains mois, soit environ les revenus générés par le mariage princier fin avril ». « A un an des Jeux, nous devons montrer que la Grande-Bretagne n’est pas un pays qui détruit mais qui bâtit… ». A la fin des émeutes, le coût des dégâts sera évalué à 225 millions d’euros. Si ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose de notre point de vue, ils expriment tout de même que la bourgeoisie n’aime pas du tout qu’on entrave ses profitables petits traficotages.
- On nous prévient : « Tolérance zéro », « s’il le faut nous enverrons l’armée ».
- Le nombre de flics à Londres passe de 6.000 à 16.000. A partir du mardi les arrestations seront massives. La police anti-émeutes est sur les dents et les canons à eau prêts à l’emploi, ainsi que le couvre-feu. Il faut aussi empêcher l’utilisation des réseaux téléphoniques (2).
Mais voilà, il n’y a pas de manifs, pas de revendication explicite. Comment écraser des petits groupes éparpillés et mobiles ? Comment en attraper un maximum pour calmer les autres, tous les autres?
Passé le moment de surprise et de peur c’est l’hystérie sécuritaire qui viendra rythmer la campagne de dénigrement : « 4 à 5 jours d’émeutes c’est normal, ce qui l’est moins c’est que ce ne sont pas des bagarres inter-ethniques. » Le Figaro.
Les bandes, plutôt que se taper dessus, se mettent ensemble « contre un ennemi commun et bien identifié en la personne des représentants de l’Etat. » Alain Bauer (prof d’université, criminologue).
Au grand étonnement des fouilles-merde journaleux, se retrouvent en prison des prolétaires les plus inattendus : une fille de bonne famille qui voulait participer aux émeutes, un gamin qui a volé une poubelle, un cuisinier et son frère qui dévalisent un fast-food dans un quartier chic, un ouvreur d’opéra, un gamin de 11 ans, un étudiant qui casse un magasin d’électronique, un futur militaire, un chauffeur de chariot élévateur, un graphiste, des parents et des enfants qui se servent en marchandises qu’ils ne peuvent pas se payer (chaussures de marque, vêtements, appareils électroniques…). Des feux de joie s’allument un peu partout, des commissariats volent en éclat, des banques ou des grandes surfaces brûlent un peu partout où passe la tornade prolétarienne. Mais la propagande se focalisera sur les prétendus membres de gangs, il lui faut créer un ennemi, c’est nécessaire et plus crédible pour justifier la répression.
En bon chienchien de la bourgeoisie, la presse et Scotland Yard montent en épingle trois événements :
- Ealing, un homme de 68 ans qui voulait éteindre un incendie est battu à mort.
- A Birmingham, trois morts sont percutés par une voiture, dont le père de l’un d’entre eux appellera au calme : « respectez la mémoire de nos fils en mettant fin aux violences ».
- L’agression d’un étudiant malais de 20 ans qui se fait casser la figure par des gamins et dévaliser par des plus âgés qui faisaient mine de l’aider. Le film de l’agression, qui ne prouve aucun lien directe avec les événements, passera en boucle sur le Net et deviendra le symbole de la criminalisation des luttes. Des dons seront envoyés pour aider « ce pauvre garçon pour qu’il puisse continuer ses études en Angleterre. »(3)
On interview à tout va les bons citoyens indignés : « Je suis arrivé ici en 51, j’aime mon quartier, il faut les mettre en prison, il faut les punir ». On organise rapidement une pétition électronique qui réunira 160.000 signatures en faveur de la répression. En un clic "citoyen responsable" est avalisé le lynchage médiatique des luttes. Dans certains quartiers la propagande de la peur a fait son œuvre, des groupes d’auto-défense s’organisent pour se protéger des "casseurs". Les flics y mettront rapidement le holà à coups de matraque. Le monopole de la violence doit rester exclusivement du domaine de l’Etat, que les choses soient claires !
Au fil des jours, tous médias confondus, les appels à la délation se multiplient sur les écrans géants des centres villes; des camionnettes qui sillonnent la ville passent en boucle les photos des « casseurs », la presse écrite, les radios, la télé clament : « dénoncez les casseurs, les pilleurs, les voleurs, qui mettent en danger notre sécurité » « traquez-les ! » hurlent-ils. Une mère dénonce sa propre fille, misère du citoyen lobotomisé !
La plupart des soit-disant casseurs n’ont pas de casier judiciaire. A Manchester, ce sont des gamins de 9, 10, 11 ans qui sont dans la rue. La foule en colère est bigarrée, inclassable, et ça, ça dérange royalement. Ils deviendront donc des "criminels", des membres de gangs, des voyous... Ils se déplacent en petits groupes, extrêmement mobiles, cagoulés, à pieds, à vélo, visant les magasins de sport, de vêtements, d’électronique, les vitrines des banques, les commissariats de police...
Comme la presse bourgeoise s’étonnait du jeune âge de certains prolétaires, elle affirmera par le biais de son 1er ministre que : « Il ne s’agit pas de politique mais de vols, ces enfants doivent apprendre la différence entre le bien et le mal. » Et de dénoncer « la responsabilité des parents qui ne savent pas où sont leurs enfants, qui démissionnent ». Les menaces pleuvent drues, on parle de supprimer les aides sociales (dont les logements sociaux) aux familles dont les enfants auront été condamnés : « si vous vivez dans un logement social, vous profitez d’une maison à prix réduit et cela vous donne des responsabilités » sous-entendu, vous êtes redevables vis-à-vis de la société, vous qui profitez sans travailler, d’avantages que la bourgeoisie vous octroie gracieusement. Quant aux enfants, on leur promet les pires punitions : « Si vous êtes assez vieux pour commettre de tels actes, vous êtes également assez vieux pour être punis ». Le même 1er ministre prépare et justifie les arrestations à venir. « Pendant longtemps, nous avons adopté une attitude trop molle envers les personnes qui pillent leurs communautés », « au départ, la police a beaucoup trop traité la situation comme s’il s’agissait juste d’ordre public, alors qu’il s’agissait de criminalité. » Ce sont « des actes criminels », « une vague de violence gratuite n’ayant aucun rapport avec la mort de Mark Duggan », dixit la ministre de l’intérieur.
L’opposition travailliste soutien la répression tout en se plaignant des coupes budgétaires et des baisses d’effectifs dans la police.
« Les jeunes sont livrés à eux-mêmes. On s’arrange pour vivre, pour se faire une place dans cette société. Et on s’arrange de manière plus ou moins légale mais le volet illégal a pris le dessus. C’est quelque chose qui sera difficile à contrer et qui va laisser des cicatrices dans la société britannique et dans la société européenne. » Martinello (prof d’université).
« Mais ici, on est face à un phénomène impressionnant par l’étendue, par l’intensité. C’est un peu 'Orange Mécanique' et 'No Futur' version 2011. Il n’y a pas de revendication politique articulée. C’est une jeunesse qui est un peu déboussolée, qui n’a pas de repère… C’est un phénomène qui est beaucoup plus difficile à contrer, à canaliser. Et je ne pense pas qu’une simple réponse policière, qui est pourtant indispensable, suffira. Une société qui est à ce point inégalitaire continuera à créer des tensions qui s’exprimeront éventuellement en Angleterre mais aussi peut-être ailleurs, par ce type de violence très difficile à maîtriser. » Un spécialiste universitaire.
La justice bourgeoise se repaît et fait son œuvre, plus de 1.800 prolétaires seront amenés par fourgons cellulaires et jugés à la queue leu leu, certains sans même avoir décliné leur identité ni été mis au courant des faits qui leurs sont reprochés. 1.049 seront inculpés. Des tribunaux d’exception travaillent jour et nuit, il faut faire vite. Cameron veut des peines de prison. « Restez chez vous » ou il vous en cuira ! En moyenne, les peines sont 25% plus sévères qu’habituellement. Certaines peines puent la vengeance et la menace, par exemple 5 mois de prison pour une mère de deux enfants qui accepte deux paires de short volés par sa logeuse ; 4 ans de prison pour deux jeunes qui ont appelé, sur Internet, à participer aux émeutes ; 6 mois de prison pour un jeune de 23 ans qui prend une bouteille d’eau dans un magasin vandalisé.
Malgré le black-out des informations organisé par la bourgeoisie, quelques commentaires filtrent dans les journaux; soit ce sont des constats tels que : « on leur promet des voitures, une belle maison et on ne leur donne pas les moyens d’y arriver, ils ne faut pas s’étonner qu’ils ne soient pas contents », « ce qui ressort de tout cela est le même mécontentement des jeunes, qui sont les seuls à avoir l’énergie de descendre dans la rue et de participer aux émeutes », « la police nous tue, jusqu’où vont-ils aller? », « on va tout casser, on va pas se laisser faire, on veut montrer aux flics qu’on n’a pas peur d’eux, on va tout brûler, tuer des gens »; soit par des propos plus clairs, tels qu’« on n’a pas fait ça pour s’amuser, on a fait ça pour l’argent, si l’Etat ne nous aide pas on recommencera, il n’y a pas de futur pour les jeunes, l’Etat n’aide que les riches, les pauvres restent sur le carreau », « on remplissait un camion, on le vidait et on recommençait plus loin. On a attaqué les magasins qui ont refusé de nous engager, ils n’ont même pas répondu à nos lettres de demande d’embauche qu’on leur avait envoyées quand on voulait bosser, alors on se venge.»
Les prolétaires sont présentés comme des jeunes déboussolés, « no futur » et surtout sans revendication4 ! Ah, comme on préfèrerait voir ces jeunes réunis en assemblées générales démocratiques apprenant à formuler des revendications politiques citoyennes. Comme on préfère les voir demander des réformes plutôt que de devoir courir derrière ceux qui se servent sans permission. Pourtant, n’ont-ils pas formulé certaines revendications sociales claires ? Lorsqu’ils se sont attaqués principalement aux forces de l’ordre, aux banques et à la marchandise ? Certes, ces revendications n’étaient pas formulées avec des mots mais par des actes. Cela les rendent-elles moins pertinentes ? Tout comme en France dans les luttes dites des banlieues de 2005 ou des émeutes dites de la faim en 2008… c’est bien notre classe qui s’est exprimée en Angleterre.
Ceux qui focalisent sur les jeunes qui sortent des magasins avec des Nike, des écrans plats, des ordinateurs… et qui font planer sur ces actions un doute quant à leur légitimité, comme si elles ne faisaient pas partie de notre lutte sociale globale, sont ceux qui irrémédiablement finiront par défendre une forme de lutte contre une autre. Ceux qui défendent le point de vue que ces prolétaires ne se battent pas contre le monde de la marchandise en se réappropriant une partie du produit social, sont là pour les traîner de réformes en promesses, de promesses en réformes. Les prolétaires au cours des émeutes n’ont formulé aucune doléance, ils ont détruit, ils se sont servis. Le but de la lutte n’est-il pas le non-respect des règles et des lois du monde mercantile, le non-respect de la propriété privée ?
Qui ose cracher sur des prolétaires qui redressent la tête et affrontent leur destin de classe alors que ceux-ci réagissent à l’assassinat d’un des leurs, alors qu’il en meurt chaque jour d’overdose, de suicide, d’accident de travail… sans que personne ne réagisse ? Malgré la propagande bourgeoise, on a pu voir que les cibles étaient bien marquées : les temples de la marchandise, les commissariats de police, les banques… le mouvement s’est même rapproché de la City, le quartier des affaires. Il s’agissait bien de détruire ce qui ne détient pas un gramme d’humanité. La lutte s’exprime comme elle peut et nous la saluons partout où elle montre son nez, quel que soit la forme qu’elle prenne.
Si l’absence de revendication explicite dans une lutte montre une faiblesse du prolétariat, elle est aussi une force puisque l’Etat a plus de difficultés à contrôler, à canaliser la situation mais aussi à trouver des arrangements. Cette fois encore, la bourgeoisie n’a eu pour toute réponse que des coups et des menaces. Si elle a réussi à transformer l’image de prolétaires en lutte en criminels qui se déchaînent, les tensions sont toujours palpables, le problème n’a été que reporté à plus tard. Même si la répression a été massive, même si 10 millions de livres ont été prévus pour des « opérations de nettoyage et de sécurisation dans les municipalités touchée », même si des mesures de report de paiement d’impôts ont été prévus pour les commerçants dont les vitrines ont été ravagées, la bourgeoisie sait à quoi s’attendre… d’autres explosions sociales viendront, c’est sûr. Les futurs matchs de foot sont désormais sous haute surveillance. La chasse aux sorcières reste ouverte.
Cameron a déclaré la « guerre totale » aux « gangs », « les éradiquer devient une nouvelle priorité nationale ». « Pendant des années, notre système a encouragé les pires comportements dans la population, a encouragé la paresse… et découragé le travail », ce qui augure de futures chasses aux pauvres.
Les médias aiment à faire croire que si les émeutes ont été aussi fulgurantes, ce n’est pas à cause de la dégradation des conditions de vie des prolétaires de ces quartiers mais à cause des nouvelles technologie, du développement des « réseaux sociaux » qui en faciliteraient l’extension. Si les réseaux sociaux et les téléphones portables facilitent parfois l’extension de nos luttes ils n’en sont jamais les détonateurs.
Tout casser, tout brûler, tout piller, ne sont pas des actes désespérés comme il est de coutume de l’analyser sur les plateaux de télé, mais bien des actes porteurs d’espoir puisqu’ils montrent l’image de prolétaires qui se redressent.

Prenons tout, parce que tout est à nous !
Nous saluons avec enthousiasme nos frères de classe partout où ils luttent, quel que soit la forme prise par ces résistances.
Le capitalisme craque de toutes parts, qu’il crève !
Une seule classe, une seule lutte, celle pour l’abolition du travail salarié !

 

notes:

 

1- Extrait d’un tract abolitionniste qui dénonçait l’esclavage en Amérique. Auteur anonyme de Tyrannipocrite dévoilé, paru en Angleterre, 1649. Cité dans « L’hydre aux mille têtes. L’histoire cachée de l’atlantique révolutionnaire. ». Marcus Rediker et Peter Linebaugh.

2- Beaucoup utilisent les réseaux Twiter et BlackBerry qui ont des applications téléphone/messagerie gratuits via Internet. BlackBerry (BBM) ce sont des messages cryptés et gratuits qui fonctionnent en réseau fermé sur des Smartphone bon marché. BBM s’est vendu à concurrence de 45 millions d’abonnés dont l’argument vente est la confidentialité. Le dit réseau fermé complique, au moins provisoirement, le travail des flics. Alors que la filiale britannique du groupe canadien RIM (Research in Motion), qui produit BBM, affirmait qu’il coopérerait avec la police par tous les moyens, des prolétaires, taxés de hackers par la bourgeoisie, menaçaient le groupe canadien de représailles. Ces vilains hackers précisent qu’ils ont des données confidentielles sur les employés du groupe et menacent : « si vous aidez la police, nous donnerons les infos au public et aux émeutiers… Voulez-vous vraiment une bande de jeunes en colère devant les maisons de vos employés ? Pensez-y, et ne pensez pas que la police pourra vous protéger. »

3- Le cas d’un jeune de 26 ans retrouvé mort par balle dans sa voiture sera vite mis en veilleuse. La presse y fera allusion une seule fois, en évoquant, du bout des lèvres, une « bavure » policière possible. Très vite on n’en entendra plus parler.

4- Voir « Revendication et réforme » dans « Communisme » n° 62.

 

 

 

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